rassed : Aujourd’hui, comme chaque matin à six heures, des centaines de femmes débarquent à la plage des pêcheurs.
Parmi elles Madame Sawdatou Diallo, l’une des 184 mareyeuses du Marché de poisson. «Travailler n’est pas facile. Surtout au niveau de la plage. » Commence-t-elle par dire avant de poursuivre :
« Nous les femmes nous nous battons pour travailler et aider nos enfants. Nous achetons du poisson avec les pêcheurs pour le revendre au niveau de la plage. Nous ne disposons pas de place fixe, c’est notre premier problème. »
Il n’y a pas que les mareyeuses à déplorer ces conditions de travail.
Les revendeuses de poisson sur les marchés périphériques font étalage de leur lot de difficultés. Madame Mariam Sarr, exerce depuis de longues années ce métier revendeuse.
« Je viens du Marché Cinquième pour acheter. J’achète un seau à 200Mru. J’y mets de la glace que j’achète et je paie le transport pour retourner au marché où je revends le kilo à 100 ou 150 mru. Cela dépend du prix d’achat et de la disponibilité ou non de la denrée. » Explique-t-elle. Avant de poursuivre qu’en cas de rareté, elle se trouve obligée d’acheter un panier rempli de poissons entre 500mru ou à 600 mru.
A 300m du marché de poisson d’autres groupes de femmes spécialisées dans le séchage du poisson s’affairent. Parmi elles, Madame KHADI GUEYE, originaire de Ganni dans le Trarza. « Nous habitons au PK10. Nous partons de chez nous entre 5H et 6h du matin et nous passons la journée ici jusqu’à 17 h. Nous cotisons pour le repas…Nous achetons du poisson au niveau de la plage de pêcheurs souvent avec les mareyeuses et nous le transformons par voie de séchage avec du sel. Cela prend deux jours. » Raconte Khadi Guèye qui poursuit avec fierté : « Nous avons même des clients venant de la France qui consomment notre poisson séché. »
Khadi a cependant un souci : la cherté de la location de l’espace qu’elle occupe avec ses amies. « Vu que nous passons la journée ici, nous demandons au gouvernement la gratuite des places car actuellement nous payons 5 mille MRU par mois alors que souvent nous ne gagnons rien. Il y a des journées où nous ne vendons pas un seul morceau de poisson se.c » Conclut-elle.
D’autres femmes sont présentes sur la plage. Ce sont les vendeuses de services divers. Elles vendent du thé, des Boissons fraiches, des emballages, de la glace, etc.
NDEYE SARR, en est une. « Je me réveille à 6h du matin pour venir et vendre de la glace et du zrig au niveaux de la plage. Je fais le tour pour vendre. Je m’en sors bien parce qu’il arrive souvent que j’épuise le stock et que les clients en redemandent. » Dit-elle.
Mohamed ould Lemlih, trésorier de la fédération libre de la pêche artisanale témoigne que les femmes travaillent mieux que les hommes. « Le travail que font ces femmes, moi-même je ne suis pas capable de le faire. Tout celui qui trouve ici de l’argent c’est dû au poisson yaboy devenu rare aujourd’hui. Certaines de ces femmes prennent en charge la dépense chez elles pour aider leurs maris. » Dit-il impressionné par « ces femmes qui se réveillent dès 5h du matin pour aller travailler et qui maitrisent bien ce boulot pas facile. Ould Lemlih déplore que ces femmes manquent de moyens.
« Nous qui travaillons à la fédération de la pêche artisanale nous avons une fois eu un don pour les gens de NDIAGO tout ce lui qui est de NDiago à Bénéficié de ce don composé de matériel de travail dont des gants, des tablettes et autres outils d’écaillage de poisson. Nous souhaitons avoir d’autre don pour ses femmes qui sont dans le besoins. »
Ndèye Sarr, « Je me réveille à 6h du matin pour venir et vendre de la glace et du zrig au niveaux de la plage.“
Ces femmes qui travaillent à la plage sont devenues une référence. Elles sont 200 mareyeuses dont une dizaine de propriétaire de bus frigorifiques…
Environ, 500 femmes sont des revendeuses de poisson sur les marchés périphériques de Nouakchott…
Il y a aussi des femmes propriétaires de leurs propres bateaux de pêche.
Hawa Bâ/cridem