rassed : La coordination des infirmiers et sages-femmes privés ont demandé dans une lettre adressée au ministère de la santé, leur intégration dans la fonction publique. En effet, ce groupe vit un véritable calvaire dans le pays selon les responsables, à cause d’un mépris à leur égard malgré leurs compétences et leurs disponibilités.
Formés dans les différentes écoles de santé publique en Mauritanie, le personnel paramédical du secteur privé a demandé, une amélioration de leur situation qui ne fait que s’empirer de jour en jour. Ce groupe composé d’infirmiers, sages-femmes vit dans une situation précaire malgré les sacrifices qu’ils font pour venir à bout des problèmes avec leurs collègues de la fonction publique notamment en cette période de pandémie du COVID 19 qui sévit dans le monde.
Alors qu’il y’a un manque cruel de personnel dans les structures de soins, on leur fait croire, ce qui semble être le cas, à chaque fois, que l’Etat n’a pas vraiment besoin de leurs services à temps plein alors que, les citoyens lamda qui se rendent aux structures de santé sentent qu’il y’a un véritable manque de personnel dans beaucoup de structures de soins.
Le comble dans tout ce brouhaha, c’est que les rares fois où, on fait appel aux services de ce personnel issus du privé, on fait travailler dans des conditions de travail défavorables et déplorables, avec des rémunérations très insignifiantes qui sont à l’image de la considération qu’on leur porte.
Malgré ce piétinement, ces derniers sont obligés d’accepter ce qu’on leur propose car, ils se trouvent confronter à des exigences quotidiennes qu’il faut remplir et qui les amènent à accepter des contrats avilissants.
Le nombre de ce personnel paramédical du secteur privé (sages-femmes, infirmiers) ayant des formations et n’ayant pas été intégrés dans la fonction publique s’élève aujourd’hui, à plus de 3000. Dans ce groupe, il y’a des compétences et des volontaires qui se déploient pour essayer de vivre de leur métier. Hélas, ils n’ont aucun appui convenable, si ce n’est, des responsables sanitaires qui usent de leurs positions et la mauvaise posture de ces chômeurs du secteur privé pour les utiliser avec des indemnités dédaigneuses.
Les contrats proposés par les structures sanitaires à ces chômeurs désemparés, à la recherche d’emploi fixe dans la fonction publique sont pitoyables et sources de déconvenues.
Pour ce personnel paramédical, issu du secteur privé et sortant des 05 différentes écoles de santé publique de la Mauritanie, les salaires sont en général fixés à 3000 MRU, de quoi payer quelques kilogrammes du riz et quelques litres d’huile. Ils n’ont ni prime de risque ni d’assurance maladie
Les contractuels avec les ministères de la santé sont exposés aussi à des situations difficiles. Là, ils n’ont pas d’assurance maladie et les primes d’éloignement n’arrivent que souvent, très tardivement. De quoi méditer !
Selon les responsables de la coordination, les primes de garde ne dépassent pas les 300 MRU par nuit. Une bonne façon de les décourager, au lieu de les soutenir et les appuyer en tant que personnel de recours et d’appui et, en tant que jeunes diplômés mauritaniens ayant des compétences pour venir en appui aux différents personnels de santé en manque dans les structures sanitaires surtout , en cette période de pandémie, où l’on constate un taux élevé de contamination chez le personnel sanitaire.
« Nous travaillons dans des conditions difficiles, nous voulons travailler et aider notre pays à travers une demande d’intégration dans la fonction publique pour participer d’avantage au développement du secteur sanitaire », a expliqué un des responsables de la coordination.
Depuis l’installation du gouvernement issu des élections et la nomination du ministre de la santé, des efforts ont été consentis mais, il reste beaucoup des problèmes posés, et, celui du personnel paramédical issu du secteur privé, en est un pointu, qui n’est pas encore résolu.
En cette période de confinement à cause du COVID 19, ce groupe se dit disponible et prêt à participer activement aux différentes missions de l’Etat pour lutter contre le COVID 19.
« Nous soutenons les efforts du gouvernement et encourageons dans les stratégies mises en place pour lutter contre le COVID 19 », a lancé un responsable de la coordination.
Compte tenu des besoins du secteur, le recrutement de ce personnel à travers des concours ou leur intégration apportera beaucoup au secteur de santé.
Samba Fofana
linformation.net